Matinée musicologique
Place de la création dans les maisons d’opéra - autour de "Happy Happy"
Les matinées musicologiques offrent aux enseignants l'opportunité de développer leurs thèmes de recherche à partir de l'un des opéras donnés au cours de la saison 2014-2015.
Imaginées en collaboration avec Patrick Taïeb, professeur au département de musicologie de l'Université Paul Valéry - Montpellier 3 et chercheur à l'Institut de Recherche sur la Renaissance, l'Age Classique et les Lumières au CNRS de Montpellier, ces matinées convient plusieurs chercheurs et musicologues à croiser leurs regards et à les mettre en partage avec tous les publics.
La création d’opéras au XIXème siècle
Le système de production d'opéra en France est centralisé au XIXe siècle : Paris crée régulièrement des œuvres nouvelles, les départements reprennent le répertoire parisien. Pourtant, l'impératif de « nouveauté » figure au cahier des charges publié par la Mairie de Montpellier en 1858 et s'impose aux directeurs successifs. Créations et nouveautés, tels sont les termes de la relation entre le centre et la périphérie pendant tout le siècle d'or de l'âge lyrique.
par Patrick Taïeb, professeur au département de musicologie de l’Université Paul-Valéry – Montpellier III, chercheur à l’Institut de Recherche sur la Renaissance, l’âge Classique et les Lumières du CNRS de Montpellier
Une révolution à la Fenice : autour de la création d’Intolleranza 1960
La création du premier opéra de Luigi Nono, Intolleranza 1960, eut lieu en 1961 au théâtre de la Fenice, à Venise.
Articulé autour d’enjeux politiques, l’œuvre porte la marque de l’engagement du compositeur vénitien, sans pour autant refuser certains des codes traditionnels de l’opéra. L’écoute d’Intolleranza 1960 témoigne sinon d’une tension, tout au moins d’un paradoxe que l’on interrogera dans cette intervention : œuvre politique, l’opéra fut porté sur la scène d’un lieu historiquement et socialement connoté. En outre, il importera de revenir sur certains schémas dramaturgiques traditionnels dont Intolleranza 1960 porte encore la marque.
par Charlotte Ginot-Slacik, musicologue à l’Opéra Orchestre national Montpellier Languedoc-Roussillon, professeur d’histoire de la musique au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon.
L'informatique musicale au service de l'expressivité scénique
A travers l'interaction de l'électronique avec les instruments et les voix, les compositeurs occupent de manières nouvelles le temps et l'espace de la scène. Cette présentation sera l'occasion de découvrir quelques-unes de ces écritures du timbre et de la temporalité au long du dernier demi-siècle, et d'écouter leurs apports expressifs à la musique mise en scène.
par Guilherme Carvalho, maître de conférences à l’université Paul-Valéry Montpellier III
Entrée libre dans la limite des places disponibles