Daniel Kawka
Si son nom est associé aujourd'hui à la musique du XXe et à l'aventure de la création, c'est une trilogie Wagner, Ravel, Boulez qui a ouvert la voie des passions et des styles qu'il affectionne : le romantisme allemand, le grand opéra de Wagner et Strauss, la musique française de Berlioz à nos jours et les musiques de notre temps.
Par-delà la quête sensible du beau, l'amour du son, la passion hallucinée pour la musique, c'est le partage de l'émotion, la quête phénoménologique de la "vérité", de la poésie des œuvres qu'il recherche pleinement comme tout musicien épris de son art.
Régulièrement invité à la tête des plus grandes formations européennes, Daniel Kawka a dirigé notamment l’Orchestre Philharmonique de Saint-Pétersbourg, l’Orchestre National Russe, l'Orchestre National de Séoul, l'Orchestre National d'Islande, le London Sinfonietta, l’Orchestre national de France, l’Orchestre philharmonique de Radio-France, l’Orchestre symphonique de Varsovie, l’Orchestre de la Suisse Romande, l’Orchestre Symphonique de la Raï de Turin, l’Orchestre de l’Académie Sainte Cécile de Rome ou encore l’Ensemble Intercontemporain.
Par-delà la carrière et son rayonnement, ce sont les œuvres qui guident ses choix, orientent son parcours et l'ont conduit à diriger au cours de ces deux dernières années des ouvrages tels Tristan et Isolde (mise en scène Py) en 2009 dans la production déjà historique de Genève, Tannhäuser (Crivelli) à l'Opéra de Rome dans une coproduction de l'Opéra Bastille, Dialogues des Carmélites (Nordey) à l'Opéra National de Seoul, Cosi fan tutte (Pizzii) en Italie, Turandot (Aznar) à l'Opéra de Dijon, Le Château de Barbe-Bleue (Caurier/Leiser) à l'Opéra de Nantes, Rodrigue et Chimène en version de concert à la Philharmonie de Saint-Pétersbourg en décembre 2011, ou encore le très lyrique Julie de Boesmanns, (Jocelyn) Ariane et Barbe-Bleue de Dukas (Baur), le Ring dans la mise en scène de Laurent Joyeux, Pelléas et Mélisande (Bastet), Dialogues des carmélites en Italie (Muscato).
Ainsi, sa carrière s'épanouit-elle autour de ces deux champs complémentaires au répertoire contemporain d'ensemble : l'opéra et le grand répertoire symphonique français de Berlioz à nos jours.
Directeur musical de l'Ensemble Orchestral Contemporain et de l'Orchestre Symphonique OSE, régulièrement invité à l'Orchestre national de la Raï italienne, à la philharmonie de Saint-Pétersbourg, il aborde et approfondit avec chacune de ces formations un type de répertoire, contemporain, classique, romantique et moderne. Il poursuit une expérience singulière et complice avec l'Orchestre National de la Raï de Turin parcourant depuis quelques années des répertoires très éclectiques : Schubert, Berlioz, Strauss, Verdi, Wagner, Brahms, Sibelius... et un vaste panel de compositeurs du XXe siècle (Stravinsky, Dutilleux, Barber, De Pablo...), prolongeant cette collaboration par une double discographie (Solbiati, Barber).
Parmi sa récente discographie, citons : Les météores de Hugues Dufourt avec l’Ensemble Orchestral Contemporain (diapason d'or), un CD live aux côtés de Keren Ann, Bardi Johanson et de l’Orchestre National d'Islande (EMI), les œuvres pour orchestre de Barber avec l’Orchestre National de la Raï de Turin (Stradivarius), un disque monographique consacré à Pierre Boulez avec l’Ensemble Orchestral Contemporain (Naïve), un CD monographique consacré aux œuvres d'Edison Denisov et Katia Denisova également avec l’Ensemble Orchestral Contemporain (Harmonia Mundi), la 4ème symphonie de Mahler (Musicaphon) les deux Concertos pour piano de Ravel avec le pianiste Vincent Larderet (Ars Produktion).